lundi 24 octobre 2011

Epiosde 4

Mercredi 1er décembre 2010

Chers tous,
Comme promis, à nouveau quelques nouvelles de Norvège. Et qui dit Norvège, dit saumon, qui dit saumon, dit la pêche, qui dit la pêche, dit la mer, qui dit la mer, dit pétrole, alors les norvégiens dansent (tin tin tin tin tin tin tin (…))
Et le beau pays « boule à neige » (sauf qu’il y a même pas besoin de secouer pour que ça tombe non-stop, en voilà une bonne nouvelle !) ne danse pas pour oublier, mais danse bien parce qu’il a eu le norvégien bordé de nouilles de se rendre compte, il y a 50 ans, « Tiens !, Ingevuld, nous avons le norvégien assis sur manne pétrolière insensée ! »
Au-delà du fait que l’ambiance est vraiment féerique, avec de la neige parfaite, des aurores boréales, et mieux encore, des gens blonds, beaux et gentils comme dans les contes pour enfants, c’est surtout à cause de tout cet argent que la société norvégienne ressemble vraiment à Disneyland.
Prenez le congé maternité par exemple. Non seulement la Norvège est le royaume des « girls power », mais en plus le congé maternité dure treize mois et le congé paternité six, et il y a en prime de quoi faire garder les enfants partout, et tout le temps.
Au fitness studio, au hasard. Pendant que Madame va se pourrir le dos et se bousiller les articulations au cours « Abdos fessiers cuisses mollets biceps tricepts quadriceps", avec un ancien militaire qui lui fout des coups de pied au norvégien si elle bronche, bébé, qui a la chance de profiter d’une maman toujours en congés maternité (et qui a maintenant bientôt l’âge de rentrer en 6ème) s’amuse dans la piscine de boules. 
Les parents ont non seulement une durée de congés parentaux délirante à se partager. Mais parfois, ils font même 50-50.
Tiens, c’est marrant, j’imagine bien mes anciens boss parisiens, le profil du diplômé d’HEC ESSEC Sciences Po INSEAD Blackberry School of Management, passablement amoureux d’eux-mêmes, le norvégien vissé sur un fauteuil à la maison pendant 2 ans, à foutre des bigoudis sur une tête à coiffer et à bouffer de la pate à sel avec un tablier en plastique rose « super maman », puis à mettre ses gosses à 18heures au lit en les rassurant : « Mais non, voyons, il n’y a pas de trolls géants dans les bois de l’autre côté de la rue, c’est de jardin du Luxembourg. ».
Au boulot, tout va bien, même si je commence à en avoir ras le norvégien de retenir des noms qui sortent tout droit d’Astérix chez les Normands (ah si si, j’ai déjà croisé des Tor et des Olav). J’ai donc opté pour la stratégie du surnom, en tous cas pour les gens avec qui je ne travaille pas directement. Il y a donc Indrid Bettancourt à la caisse de la cantine, Robin des bois en Key Account Manager, et Bernard Minet a l’accueil.
Ca se complique en revanche dans l’open space des télévendeurs truffé de Suédois, et qui ressemble clairement à un défilé de haute couture. Des grands blonds comme des gravures de mode avec cheveux gominés et jean très cher bien ajusté. Là-dedans, il y a donc Jude Law 1, Jude Law 2, Jude Law 3 et Brad Pitt 1, 2, 3 et 4, et Diane Kruger 1à 23.
La bière, quant à elle, se porte bien. Plus il fait moins chaud et plus nuit, plus les norvégiens picolent beaucoup et plus tôt. Vous voyez, quoi. Mais on a quand même un peu le norvégien entre 2 chaises : les gens boivent plus de vin et moins de bière… Nos consommateurs s'ouvrent sur les produits du KONTINENT comme ils disent ici.
D'ailleurs, il y a même une petite boutique de produits français à Oslo, où on est allés biberonner du Beaujolais nouveau avec Bjørn-Håkon le 18 novembre, entourés d’Anglais. Oh Dear Lord this Beaujolais Nouvôôô is fantaaastic. Et mon norvégien c'est du poulet ?  
D’ailleurs, quand j’ai vu la tête du type qui tient cette boutique (et ça me permet de conclure ainsi sur une bonne nouvelle), je pense franchement qu’on nous a menti, Carlos (vous vous souvenez ? Le gros qui chantait tirelipimpon avec la tête avec les bras) n’est pas mort, il s’est caché ici pour vendre du claquos chez les Neutrogena.
Le bécot à tous,
Martine

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